ESAT La Colagne

Première récolte de miel de la saison

La saison se poursuit, et malgré un printemps des plus délicats au niveau météo, les premières récoltes de miel sont en cours.

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Nous avons donc commencé la récolte au rucher de Mirefleurs (Puy de Dôme), gracieusement laissé à disposition par Jacky Dufoy, qui nous a vendu les colonies. Le choix de maintenir 20 ruches dans ce secteur nous laissait présager une récolte de miel de printemps et surtout d'acacia, fort nombreux dans ce secteur. La floraison fut au rendez-vous, malheureusement une semaine de très mauvais temps est venue contrarier cette floraison, et les abeilles n'ont pu en profiter qu'à de brefs moments.

De plus, l'alternance de périodes froides et chaudes, a grandement favorisé l'essaimage (instinct de multiplication de l'espèce, mais qui contrarie quelque peu la récolte de l'apiculteur). Malgré une visite par semaine nous n'avons pu empêcher plusieurs ruches d'essaimer et de perdre de la vigueur.

Donc au final, cette première récolte tant attendue ne répondra pas à nos espoirs, mais du fait du contexte auvergnat, nous nous en tirons malgré tout pas trop mal. Récolte d'environ 100 kg de miel, mélange d'aubépine et d'acacia. La récolte fut sportive, car en l'absence de fleurs à butiner pour nos abeilles, la moindre odeur de miel engendre un pillage en règle. Nous avons dû faire une récolte rapide afin d'éviter d'exciter tout le monde, et provoquer une bagarre généralisée entre colonies (le pillage est un phénomène qui s'amplifie en période de disette). Et de ce fait nous avons dû voyager avec un nombre certain d'abeilles dans le camion.

Comme le rucher est éloigné de Marvejols, nous avons utilisé la technique du souffleur d'air pour la récolte. Cette technique consiste à récolter les hausses complètes, de les mettre verticalement sur le toit de la ruche, et de souffler les abeilles à l'aide d'un souffleur thermique (qui permet de souffler les feuilles mortes). Technique efficace et rapide, bien qu'un peu bruyante.


Après cette rude matinée, direction les bords de l'Allier pour un pique-nique bien mérité.

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La récolte fut déchargée au local de Bouldoire, flambant neuf, grâce aux agents techniques du Clos du Nid. Merci à eux.


Le lendemain, nous avons pu étrenner ce local et le matériel d'extraction. Après quelques précisions et réglages techniques, chacun a pu s'essayer au maniement du couteau à désoperculer et au fonctionnement des différents matériels. Bien entendu les doigts de nos apprentis apiculteurs se sont souvent portés à leur bouche...

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Les cadres une fois désoperculés sont mis dans l'extracteur. Cette machine permet à la force centrifuge de tirer le miel à l'extérieur des alvéoles. Ensuite le miel est filtré à travers différents tamis, et mis au repos en maturateur, afin de décanter. Ce miel sera mis en pot dès la semaine suivante.

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Il fut ensuite urgent de rapatrier les ruches du Puy de Dôme en Lozère, afin d'éviter aux colonies de mourir de faim. Jeudi soir dernier, nous avons profité d'un créneau météo favorable afin de transhumer les colonies au rucher de Montjézieux.

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Une fois installées, certaines furent nourries, dans l'attente de jours meilleurs. Soyons optimistes, ronces et châtaigniers s'annoncent bientôt, et si le beau temps est de la partie....


Nous devons demain, mercredi 22 juin, récolter le rucher de La Tieule où la récolte s'annonce prometteuse, malgré quelques ruches qui ont essaimé.

Damien Berthoulat, le 21/06/16


Arrivée des nouvelles ruches du Clos du Nid

Ca y est les nouvelles ruches de l’Association « Le Clos du Nid » sont arrivées depuis le Puy de Dôme. Ces ruches ont été achetées chez Jacky Dufoix, près de Vic le Comte. « Le Clos du Nid » a acquis 40 ruches auprès de cet apiculteur en activité depuis 44 ans. Après une carrière bien remplie, Jacky Dufoix prend sa retraite en fin d'année, et cède une bonne partie de son cheptel. Nous avons donc pris rendez-vous le vendredi 29 avril 2016, afin de choisir les ruches.

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Francis Gibelin et Jacky Dufoix


L'accueil de Jacky Dufoix fut des plus sympathiques, et celui-ci nous a conduits à l'un de ses ruchers sur la commune de Mirefleurs. Nous avons ensemble visité les ruches afin de choisir celles qui constitueront notre futur cheptel. Ces ruches très populeuses commençaient à présenter les premiers signes d'essaimage, donc nous avons détruits les cellules royales, et en avons profité pour marquer les reines. Chaque ruche possède sa hausse qui contenait déjà du nectar. Après discussion, nous avons décidé de transhumer 20 ruches le soir même pour la Lozère, et les 20 autres restent sur place pour profiter de la miellée d'acacia locale. Ces 20 ruches seront transportées en Lozère fin mai/début juin, après la récolte de l'Acacia.

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Le premier lot, de 20 ruches, a été conduit le soir même au rucher de La Tieule, que nous avions préparé auparavant. Ce rucher est implanté en périphérie du futur site de production solaire, derrière la zone d'activité de La Tieule. Nous avions choisi cet emplacement en compagnie du Maire de la Commune.

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Nous avons chargé les ruches à 20h30 et pris le départ vers 21h30. Transhumance sans encombre jusqu'à La Tieule, où les ruches ont été installées aux environs de minuit.

 

Le mercredi 4 mai 2016, nous nous sommes rendus à La Tieule, en compagnie de trois Usagers, pour visiter ce nouveau rucher. Belle journée, malgré un vent virulent, et l'activité des abeilles était des plus importantes.

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Les ruches semblent s'être bien adaptées à leur nouvel environnement, et nous n'avons constaté aucun problème lié à la transhumance. De plus la miellée semblait au rendez-vous.


Chaque ruche a été visitée en détail, et nous avons de nouveau constaté des signes d'essaimage, avec la présence de cellules royales. Afin de faire baisser cette "fièvre d'essaimage" nous avons pris des cadres avec leurs abeilles, sans la reine, afin de constituer de nouvelles ruches, qui ont été déplacées sur la commune de Saint Germain du Teil (essaims artificiels). 7 nouvelles ruchettes ont été ainsi constituées. Cette technique permet de faire baisser la pression en termes de population dans la ruche. Bien sûr nous avons détruit les cellules royales, et quelques ruches ont même reçu une seconde hausse. Il faudra poursuivre cette inspection minutieuse chaque semaine afin d'éviter le départ des essaims. Cet instinct de l'abeille lui a permis de se propager sur notre continent, mais l'essaimage va à l'encontre de la production de miel, du fait d'un affaiblissement de la ruche souche.

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Cellules royales

 

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Nous retournons également régulièrement dans le Puy de Dôme afin de contrôler et de suivre les 20 ruches qui restent en place pour la fleur d'Acacia. Nous avons même pu observer en direct l'essaimage d'une ruche. Cet essaim s'est posé dans le rucher de Jacky Dufoix. Nous avons pu le mettre dans une ruchette.

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Du fait d'un hiver très doux et de très grosses populations dans les ruches, l'essaimage cette année s'annonce très important, ce qui nous conduit à rester vigilant et à visiter chaque semaine les ruches.
Cette semaine s'annonce très mitigée au niveau de la météo, et nous allons essayer de passer entre les gouttes pour inspecter les ruches. Si nous récoltons de l'acacia dans le Puy de Dôme, il faudra que la miellerie de Bouldoire (installation d’une miellerie dans les locaux de l’ESAT de Bouldoire à Montrodat) soit en état de marche dès la fin du mois. Nous profitons du mauvais temps pour avancer le chantier.

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Rucher de Mirefleurs dans le 63


Voilà quelques informations sur le début de cette saison. Le cheptel monte vite en puissance et les Usagers sont très motivés par l'apiculture. En espérant que la météo soit de notre côté pour cette saison...

Damien BERTHOULAT, apiculteur


Première visite au rucher pédagogique le 20 avril 2016

photo6C'est le lundi 18 avril 2016 que les dernières autorisations de la médecine du travail ont été validées afin que les usagers, retenus dans le cadre du projet apiculture, puissent ouvrir les ruches. Malheureusement un des usagers sélectionné n'a pas obtenu son aptitude à la visite des ruches, du fait d'un risque allergique au venin d'abeille. Dommage, car il était très motivé. Peut être est-il malgré tout possible de le maintenir dans le projet d'une autre manière. Pas de problème pour les 5 autres.
Jusque-là, Francis, moniteur de l'atelier et moi-même, nous nous sommes chargés de suivre les 10 colonies de Palherets. Bon hivernage, pas de mortalité, et des colonies plutôt populeuses et bien développées dès la mi-mars. Du fait de cette précocité, les opérations de contrôle de l'essaimage vont devoir démarrer tôt cette année. L'essaimage est un processus de reproduction non sexuel de la colonie, qui a permis à l'espèce de coloniser notre continent depuis son bastion d'origine asiatique. Lors de l'essaimage la "vieille" reine part avec une moitié des ouvrières s'installer à plus ou moins longue distance de sa ruche d'origine. Spectacle toujours fantastique mais qui compromet pour l'apiculteur l'espoir d'une récolte dans l'année. En effet, l'autre moitié de la colonie qui reste dans la ruche d'origine doit élever une nouvelle reine, celle-ci devra être fécondée sans encombres, et les premières naissances n'auront lieu que trois semaines après le début de la ponte de la nouvelle reine. Résultat des courses; la population de cette colonie n'aura que peu de chance de produire beaucoup de miel la première année.
Les causes de l'essaimage sont nombreuses, certaines intrinsèques à la colonie (âge de la reine, désorganisation de la structure sociologique de la colonie, population trop abondante...), d'autres favorisées par des causes extérieurs (météo, mauvaises interventions de l'apiculteur, miellée importante...).
A l'inverse de la nature, l'apiculteur cherche à contrecarrer cet instinct naturel par plusieurs procédés : agrandissement de la ruche, faire fabriquer de la cire aux abeilles ou anticiper l'essaimage par division de la colonie souche. Cette dernière pratique permet de ralentir le développement de la colonie, et par là-même de faire baisser la fièvre d'essaimage. De plus ces essaims artificiels contribuant à développer le cheptel seront les ruches de production de l'année prochaine.
Voilà la tâche principale qui nous attendait en ce 20 avril. Le contrôle de l'essaimage nécessite une visite complète de la ruche et une inspection de chaque cadre (10 par ruche). Cette visite nécessite donc une météo clémente car les abeilles sont fortement "secouées". La température était douce au soleil, mais un vent de sud sensible rafraichissait l'atmosphère, nous avons tenté le coup en tout début d'après-midi. Les usagers ne présentaient aucune appréhension, et avaient hâte, après plusieurs semaines de théorie, de se confronter à la ruche.

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Après s'être équipé, chacun vérifie la bonne fermeture de la combinaison de ses camarades, les enfumoirs sont allumés à bonne distance des ruches (de toute façon nous n'avions pas le choix, car l'herbe humide des prairies de Palherets nous a imposé une marche d'approche assez longue). Le spectacle de ces combinaisons immaculées au milieu du vert des prairies fait plutôt penser à une scène de science fiction, qu'à une activité agricole.
Nous ouvrons la première ruche ensemble, premier contact avec les abeilles, qui bien que présente, ne montraient pas beaucoup d'agressivité, et c'est tant mieux pour une première. Présentation des différentes castes de la ruche, des réserves de nourriture... Ensuite première observation des cadres afin de visionner les différents stades du couvain (secteur des cadres où la reine pond ses œufs). Et comme nous avons marqué la reine, celle-ci fut observée et mise en cage pour la fin de la visite, afin de ne pas la blesser.
Il était temps d'intervenir car dès cette première ruche très forte, nous observons la présence d'amorces de cellules royales pondues, signe d'un prochain essaimage. Afin de freiner cette fièvre, nous avons constitué des ruchettes en prélevant deux cadres de couvains avec leurs abeilles sur les ruches les plus fortes.

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Ensuite deux groupes se sont constitués afin d'éviter d'être entassés autour des ruches. Chacun à pu prendre en charge l'ouverture d'une ruche et sa manipulation. Il faudra répéter souvent ces gestes de base, afin qu'ils deviennent automatiques. Prendre rapidement les bons gestes permettra à chacun de limiter les désagréments lors des journées parfois "tendues".

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Chaque équipe inspecte la ruche de fond en comble et fait le choix, ou non, de prélever un ou des cadres de couvains, en fonction de la force de chaque colonie. Si nous décidons de faire un essaim artificiel il faut par contre trouver la reine afin de la laisser dans la ruche souche. Exercice fastidieux qui demande de la pratique car avec une forte population, et même marquée, une reine ne mesure pas plus de 2 cm. Celles du rucher sont toutes marquées, donc un peu plus facile à trouver au milieu d'une masse grouillante.
Nous la plaçons dans une pince spéciale, afin de la préserver lors de la manipulation des cadres.

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Finalement, la météo a été propice tout l'après-midi, et nous avons pu prendre le temps d'inspecter chaque colonie, de faire baisser l'essaimage, et de poser des hausses sur les ruches les plus fortes. Nous avons constitué 4 essaims qui ont été déplacés directement à Tieulet, commune de Saint-Germain du Teil. Ces essaims ont été nourris et nous contrôlerons la fécondation des nouvelles reines dans un mois.
Belle après-midi en tout cas pour une première, même s'il est parfois difficile de faire de la pédagogie et d'effectuer les opérations nécessaires à la conduite de la ruche. Cependant tout le monde est rentré heureux de cette première rencontre avec les abeilles.

 

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Damien BERTHOULAT, apiculteur


Les ESAT de Lozère au 1er salon ARESAT

ARESATLe 1er salon régional du travail protégé et adapté organisé par l’Association Régionale des Établissements et Services d’Aide par le Travail du Languedoc-Roussillon (ARESAT LR) s'est tenu le 14 avril 2016 à Montpellier. Ce réseau est né de la volonté de directeurs d’ESAT de la région de se regrouper, afin de pouvoir mettre en commun leurs pratiques sur le plan médico-social et professionnel et d’être représentés au sens large par les partenaires institutionnels, techniques, économiques et les donneurs d’ordre de la région.

Parmi les 40 exposants, il fallait noter les participations de l’ESAT de Civergols géré par l’A2LFS à Saint-Chély d’Apcher et de l’ESAT la Colagne géré par notre Association, qui chacun selon son pôle d’activité a su valoriser ses technicités, ses spécificités et ses compétences : la tôlerie fine depuis 1973 pour le premier et la transformation du bois depuis 1962 pour le second.

Ce salon a été l'occasion de découvrir d'autres activités portées par les différents exposants venus de toute la région, d'échanger également sur des savoir-faire communs ou complémentaires. Parmi les visiteurs, nous avons rencontré entre autres, des associations de parents de personnes en situation de handicap mental/psychique, des professionnels de l'insertion professionnelle, des professionnels du milieu ordinaire intéressés par le travail social et solidaire ou encore des travailleurs en recherche de postes ou de stages.

Moussa et Guillaume, travailleurs d'ESAT, ont participé à cette occasion à un atelier "café-parole" où ils ont pu avec d'autres travailleurs s'exprimer et échanger sur leur expérience du travail en milieu adapté.

Cette journée très enrichissante a permis de rencontrer de nombreuses personnes et d'échanger agréablement avec l'ensemble des organisateurs, les différents exposants et les visiteurs.

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Atelier Tôlerie fine de l'ESAT de Civergols (A2LFS) : Patrice, cadre technique et Moussa, travailleur de l'atelier.

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Pôle Bois de l'ESAT la Colagne : Guillaume, travailleur de l'atelier découpe bois de chauffage


Les travailleurs visitent l'entreprise Engelvin à Mende

engelvinLes travailleurs de l’atelier palette accompagnés de leurs moniteurs ont réalisé une visite, sur l’après-midi du 24 mars 2016, de l’entreprise « Engelvin Bois Moulé » à Mende.


Cette entreprise est à la fois notre fournisseur et notre client. En effet, elle approvisionne l'atelier en dés de palettes et planches qui nous permettent de fabriquer les palettes que l'Esat lui retourne prêtes à l'emploi. Cette visite a permis de découvrir le procédé de fabrication du « bois moulé » ainsi que de s’approcher des machines qui fabriquent les dés de palettes ainsi que celles qui utilisent nos palettes. Cela a permis de mesurer l’importance qu’on se doit d’apporter à la qualité des palettes qu’on fabrique.

 

Cette visite fut très instructive pour l’ensemble des travailleurs et nous tenons à remercier l’entreprise Engelvin et plus particulièrement le responsable productio, G Cuminal, pour ses explications.