ESAT La Colagne
Atelier Apicole : bilan début de saison 2017 - 1ère partie

1Voici venu le temps d'un premier bilan de début de saison pour clôturer ce mois d'avril. L'atelier d'apiculture a repris du service mi-mars, après un hiver mis à profit à la réalisation, grâce à l'atelier menuiserie de pôle Bois, de notre matériel nécessaire au développement de l'activité (ruches, hausses, ruchettes, haussettes...). Tout était prêt en ce début mars pour démarrer la saison. Nous n’avons pas été déçus par une reprise de l'activité en fanfare, liée aux conditions climatiques très printanières dès fin février. Après un rapide bilan, nous n'avons constaté aucune mortalité, seulement deux ruches orphelines, que nous avons réunies à d'autres. Ce sont donc 75 ruches qui sont prêtes à affronter cette nouvelle saison, dont les trois quart sont constituées de jeunes reines (gage de vigueur de la colonie).

 

 

 

 

Première visite et contrôle des réserves de nourriture (Montjézieu).

 

 

Le mois de mars a été mis à profit pour faire le bilan complet de chaque colonie, ce qui déterminera sa conduite (production, division, réunion si trop faible...).
Cette visite de printemps, permet aux travailleurs de reprendre contact avec les abeilles, et de se familiariser avec les gestes acquis lors de la saison dernière : enfumage, manipulation des cadres, contrôle des réserves de nourriture et de l'état du couvain (ponte de la reine).
Nous avons observé des colonies très populeuses pour ce début de printemps, et celles-ci ont pu profiter pleinement de la miellée du Saule Marsault, trouvant ainsi nectar et pollen en abondance. Les colonies ont littéralement explosé grâce à cette manne printanière. Le risque dans ce cas de figure, est le retour du froid quelques jours plus tard, et la colonie très développée, peut se retrouver à cours de nourriture. Ce ne fut pas le cas jusqu'à mi-avril.

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Couvain (futures abeilles) au centre du cadre, entouré par sa couronne de pollen servant à son alimentation (couleur orangée, pollen de saule), et réserves de miel en périphérie.

 

 

 

La météo clémente de ce mois de mars nous a permis de suivre le développement des colonies chaque semaine, et nous avons pu réaliser nos premiers essaims dès la fin du mois. La confection d'essaims artificiels a pour but d'augmenter notre cheptel, mais également de faire baisser la pression de population dans la ruche, afin d'anticiper l'essaimage naturel favorisé par les miellées précoces. Pour cela nous devons chercher la reine, et prendre des cadres de couvains dans les ruches fortes afin de constituer des ruchettes (noyau de fécondation pour l'élevage d'une nouvelle reine, garante de la future colonie).

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Cadre de couvain operculé pour la constitution d'un essaim artificiel. La reine est enfermée dans la pince, en premier plan, afin de ne pas la blesser et la prendre lors de la confection de l'essaim artificiel.



 

Ces essaims sont ensuite déplacés dans un rucher de fécondation, où nous attendrons un mois avant de contrôler la réussite de l'élevage de la nouvelle reine et le démarrage de la nouvelle colonie.

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Déplacement des ruchettes.




A ce jour nous avons réalisé une trentaine de ruchettes, en espérant que le mauvais temps de cette fin avril ne contrariera pas trop la fécondation de nos futures reines. Celles-ci ont un créneau de 15 jours après leur naissance pour être fécondée, sinon la ruche est compromise.

Damien Berthoulat, 30 avril 2017