MAS d'Entraygues

Camp à Salvetat sur Agout

Tout d’abord il faut savoir que ce camp axé sur la randonnée et la découverte d’une région a été réfléchi et proposé par Alphabet Sport et Loisirs. Pour la 1ère fois, 4 éducateurs faisant partie du bureau se sont proposés pour l’encadrement. Les 10 résidents choisis présentant une capacité de marche d’au moins 2 heures sur chemins pas trop accidentés était le minimum requis pour participer à ce camp. Le départ planifié aux alentours de 9h où il a fallu rassembler sacs, matériels, nourriture et médicaments a duré plus de temps que prévu…Ensuite 2h30 de route nous attendait mais sans prendre en compte les imprévus : Mauvaise entente entre les 2 véhicules, l’un attendant au péage du viaduc de Millau et l’autre au centre de Millau ! Ensuite difficulté pour trouver les gîtes dans une région vallonnée aux multiples petites routes, Ha ! le GPS ! Une fois sur place l’organisation a demandé réflexion pour l’attribution des chambres en fonction de plusieurs critères (affinité, sexe, surveillance, comportement) Puis un groupe est parti pour l’achat des denrées (et oui la cuisine c’est pour nous !). Pendant ce temps, rangement des chambres et ballade autour du gîte pour faire la connaissance de Grisette et Grisou deux ânes bien sympathiques. Pour le 1er repas, de la gorge de porc à l’œuf et au pain cuit dans de la graisse d’oie était au menu, voilà une bonne entrée en matière devant un bon feu de cheminée. La première nuit est paisible, les résidents dorment bien même à plusieurs dans une chambre. Le lendemain nous partons pour une randonnée autour du Lac de Vezolles à 1000m d’altitude où le beau temps sublime cet endroit bucolique et verdoyant. La vue surplombant le site est impressionnante d’immensité. Avec le pique nique nous mettons 3 bonnes heures pour en faire le tour, les résidents en profitent pleinement sans difficultés notoires. Le retour se fera par la Fraisse sur Agout, histoire de se poser sur une terrasse de café (c’est « le chef » qui l’a dit). Arrivée aux gîtes, nous préparons déjà les barbecues pour le repas du soir. Au menu : Côtes de porc et d’agneau avec des patates cuites dans de l’alu sur fond de braise, quelques haricots en salade et pour finir un fondant au chocolat avec sa crème anglaise (au diable les régimes !) Finalement la fin de soirée s’improvise sur des pas de danse pour quelques uns, les morceaux de rock dictant le reste. Le poste amené par un résident réveillera les dernières forces qui restaient de la journée. Comme la nuit dernière, le calme et l’impression de douceur ont régné jusqu’à 7h30. Seul certains oiseaux venaient perturber le silence dans campagne environnante. Pour ce 3ème jour les préparatifs sont les mêmes à savoir le pique nique et la tenue qui va bien. Puis direction le Lac de la Raviège pour négocier et réserver le repas du soir au restaurant des Plages, s’en suit un parcours plutôt tortueux à travers de grandes forêts jusqu'au Lac des Peyres où nous trouvons un pré dominant pour manger, superbe ! La ballade à pied le long du lac ne sera que source de fraîcheur à l’ombre des sapins et des frênes sur un PR facile d’accès. Comme depuis le début, les histoires et les bonnes blagues fusent montrant la bonne ambiance qui règne parmi nous. Sur le chemin du retour nous poursuivons cette route aux « mille virages » mais par l’autre côté du Lac de la Raviège comme ça la boucle était bouclée ! Ha oui ! J’oubliais notre petit arrêt en terrasse pour une pose salvatrice (à Salvetat !?) devant un café ou un coca. Il est déjà 17h30 et nous devons rentrer aux gîtes pour nous préparer à la soirée resto. Sur place nous sommes très bien accueillis, de plus ils acceptent quelques exigences alimentaires pour un résident difficile. Ce soir le coucher sera vers 22h pour notre dernière nuit. Le silence et le calme des résidents aidant associés à une « panne de réveil », nous sursautons à 8h. Rien d’extraordinaire, mais cela prouve au moins la sérénité du groupe (d’éducateur!) Puis nous passons à la vitesse supérieure pour le petit déjeuner à la carte s’il vous plait ! Le rangement des affaires et le ménage, car nous devons quitter les lieux vers 10h. Sur le retour nous prenons la même route sauf qu’à Millau nous passons par le centre (cette fois !) pour aller sur la base d’envol des Parapentistes. Avant cela la pose déjeuner se fera devant une boulangerie/pizzeria. Nous nous installons à l’ombre sur des petites tables, en arrière plan le pont le plus haut du monde ! Voilà, l’orage approche et puis la pluie commence a tombé comme si cela annonçait la fin de quelque chose…Arrivée à la MAS les résidents rejoignent naturellement leur Unité contents d’avoir passés ces quelques jours dans des lieux vraiment beaux et propices à la randonnée en ce mois de Mai. De Mai, chaldo et douço pluèjeto Fai flour bèlo e richo espijeto. En mai, chaleur, pluies douces et fines Produisent de belles fleurs et de riches épis. Nous aimerions bien que ces conditions Climatiques soient celles de tous les mois de mai.


Projets de camp ! Quand ?

Avec les beaux jours les idées fusent…les projets se réfléchissent… Comme chaque année à la même période ces idées se concrétisent, celles de partir hors Institution avec tout ce que cela implique qui donnera une autre dimension à la prise en charge des résidents. Vivre un ailleurs en d’autres lieux permettant de se libérer aussi de certaines contraintes avec un rythme de vie bien différent. Voilà ci-dessous les prochains projets de camp des équipes éducatives : Au mois de MAI camp en Espagne avec 2 résidents. en Région Auvergne avec 3 résidents. à Salvetat avec 10 résidents. à Batipaume (mer) avec 8 résidents. Au mois de JUIN camp en Sologne (randonnée) avec 6 résidents. à Anduze avec 3 résidents. Au mois de JUILLET camp en organisme de vacances à la Canourgue pour 8 résidents. Il ne reste plus qu’à attendre la bienveillance du soleil pour apporter la touche finale au plaisir partagé. A plus tard pour les comptes rendus… Es bo de pensa a se ; Es mà de pensa pas qu’à se. Il est bon de penser à soi ; Il est mal de ne penser qu’à soi Toujours la loi du juste milieu.


Camp péniche sur le canal du midi

Ce séjour concernait 4 résidents de l’Unité Cévennes car nous pensions qu’ils avaient le pied marin…Quant aux éducateurs, savoir nager en eau trouble…était indispensable au cas où. Nous décollons de la M.A.S vers 11heures. Après une halte au Lac du Salagou prés de Lodève où nous prenons le pique-nique en essayant de nous abriter du vent qui est assez fort. Puis nous reprenons la route jusqu’à Lattes (Hérault). Au premier abord aucune appréhension des résidants au moment de monter sur la péniche. Ils sont heureux et l’expriment bien. Nous faisons plusieurs voyages du véhicule à l’embarcation pour transporter tout l’équipement. Malheureusement, nous apprenons qu’il sera impossible de larguer les amarres ce soir car il y a trop de vent. Nous préparons les lits et rangeons tout le matériel ; ensuite petite pause café. Hélas force est de constater qu’il n’y a pas de poste de télé dans la péniche ; il va falloir gérer la frustration de notre collègue féminine car elle est accro au feuilleton quotidien « Plus belle la vie ». Christian propose même d’acheter une télévision, c’est vous dire… Après concertation nous décidons de nous rendre au centre commercial « Odysséum » de Montpellier (mais pas pour y acheter une télé !) où nous arrivons vers 18 heures. Jean-François et Christian sont plus à l’aise dans les escalators que Pascale et Eugène qui montrent une certaine appréhension. Nous dînons ensuite sur place dans un restaurant Marocain…mais pas au Japonais (snif). Pascale nous surprend par sa sérénité et son sourire. Tous apprécient le moment autour d’une assiette bien remplie de coucous accompagnée d’une excellente bouteille de Boulaouane. Christian nous fait une petite frayeur en mangeant trop goulûment (plus de peur que de mal). Nous allons ensuite faire un tour en véhicule « by night » dans le centre ville de Montpellier et nous rentrons sur Port Ariane vers 22h30 où nous attend notre péniche (le vent ne l’a pas emportée). Réveil général à 7 heures et douche pour tous, suivis du petit déjeuner. Ensuite un employer du loueur de péniche nous dispense un cours intensif de pilotage maritime (½ heure) avec mise en pratique immédiate devant le formateur. L’essai est concluant, nous pouvons partir. Le passage de la première écluse dix minutes plus tard se fait sans encombre et puis…ce fut « Un long fleuve tranquille », à 10 km/heure environ. Tout au long du Lez, nous montrons aux résidants de nombreux animaux vivant au bord du canal : - cigognes et cigogneaux dans leur nid. - tortues d’eau. - chevaux de Camargue. - flamants roses. - poules d’eau. - « lapin d’eau. » (Bizarre, non ?!!) - guêpiers d’Europe aux couleurs éclatantes. - aigrettes. - goélands. - corneilles. - hérons cendrés. -étourneaux. - martinets et hirondelles. -des familles de canards. - et même de drôles d’oiseaux… Ce n’est que vers 13 heures où nous trouvons un ponton d’ancrage. Nous profitons de cet arrêt pour prendre l’apéritif et le déjeuner. Vers 16 heures nous arrivons au pied de la tour de Constance, à Aigues-Mortes. Jacques écrit les cartes postales pour envoyer aux tuteurs, familles et collègues laissés là-bas…loin, loin ! Les résidants ont pris leurs marques sur la péniche et prennent certaines initiatives : de vrais moussaillons au pied marin. Nous attendons une petite heure à l’intérieur afin qu’il fasse un peu moins chaud, puis nous partons à pied dans la ville fortifiée. Nous visitons quelques galeries d’art et autres magasins pour faire plaisir à tout le monde, puis nous nous asseyons à la terrasse d’un café où chacun commande sa collation. Poursuite de la visite dans la ville d’Aigues-Mortes avant de prendre le repas du soir à 19 h 30 sur la place Saint Louis : Menu de la mer pour tous (moules ou poisson). Les résidants sont contents, souriants, calmes et détendus. Jean-Pierre, le serveur, taquine Christian : « C’est votre dernier mot » ? « Oui Jean-Pierre ». …et toujours pas de resto japonais ! Premier lever à 7heures, maintenant tout le monde semble avoir pris ses repères dans cet espace un peu exiguë mais fonctionnel. Vers 8 heures un représentant de la capitainerie passe nous réclamer le prix de l’emplacement de la péniche que nous occupons depuis hier : 37 € (ce qui nous surprend un peu car la brochure indiquait 21€). Lorsque tout le monde est prêt nous allons « faire le marché » d’Aigues-Mortes où chaque résidant se fait plaisir en achetant quelques souvenirs. Nous en profitons pour faire quelques achats de fruits et légumes pour le repas de midi. Préparation du repas de midi par Patrick, notre chef cuistot : Pâtes, rôti, oignons et melon. On note toujours un brin d’impatience de Pascale : attente du repas, attente du fromage, attente du café…ou, qui sait, attente du resto japonais ? Nous reprenons notre route maritime vers 15 heures en direction de Gallician où nous espérions trouver autre chose qu’un village vide, sans un bar ouvert. Seuls bons points : nous trouvons une épicerie qui nous suffira pour quelques achats et la représentante de la capitainerie qui nous fait part de la gratuité du « parking bateau » pour les personnes handicapées ! Ce qui nous met la puce à l’oreille concernant notre paiement à Aigues-Mortes… Sur ce, nous repartons dans l’autre sens pour revenir sur nos pas car nous avons des difficultés pour trouver des points d’amarrage en bordure du canal du Rhône dans la zone de Sète (suite aux dernières inondations). Pendant le temps de navigation, Christian et Jean François se placent toujours sur la proue du bateau, profitant du paysage. Jean-François a eu l’honneur de tenir la barre du bateau sur plusieurs kilomètres, la difficulté étant de garder le cap... Eugène passe de longs moments assis dans la cabine, à l’ombre et au calme. Il est souriant et semble heureux. Pascale a fait une sieste réparatrice, cependant nous la sentons tendue lors des manoeuvres. Vers 19h 30 nous repartons au centre ville d’Aigues-Mortes à la recherche d’une pizzeria. Après en avoir « visité » deux, nous préférons (étant donné un accueil mitigé) nous rabattre sur un restaurant où nous trouvons compréhension, gentillesse et bonne chère. Un accordéoniste accompagne notre repas, au ravissement de Christian en particulier. Et toujours pas de japonais… Retour à la péniche vers 22h30. Après une nuit paisible, nous devons passer à la caisse. Pas de possibilité de rabais quant à la taxe d’accostage de la péniche et nouveau paiement sur les quais d’Aigues-Mortes. A noter qu’un autre navigateur qui était en colère à cause de ce paiement excessif, nous a dit qu’il allait le signaler dans une revue de nautisme pour laquelle il fait des articles. Nous en profitons pour lui faire part qu’il n’y a pas de gratuité de stationnement pour les personnes handicapées (ça c’est notre côté « militant » ben voyons !) Après le petit-déjeuner, les bons marcheurs se rendent rapidement en ville pour acheter du pain frais pour la journée ainsi qu’une spécialité d’Aigues-Mortes : la fouace (un délice que nous vous recommandons). Ensuite direction le Grau-du-Roi, nous passons devant les Salins du Midi et assistons au remplissage de sel d’une péniche géante puis préparation du repas par Patrick, sous le regard des résidants (saucisses grillées et nouilles, encore !) ; étant satisfaits de notre cuistot, nous le laissons faire. Christian n’ayant pas tenu le gouvernail la veille, a demandé de le faire aujourd’hui. Il était content de passer sous un pont. Pascale a profité de sa chambre pendant prés de deux heures cet après-midi, bercée par le ronronnement du moteur et le flottement de la péniche. Nous remontons tranquillement les méandres du Lez vers notre point de départ sous un soleil agréable. Jean-François toujours à la proue du bateau, scrute le paysage qui défile devant lui. Eugène reste sur le canapé à l’intérieur, ravi qu’on lui parle, profitant ainsi de temps en temps d’un petit verre. Nous accostons vers 17h 30 à la base de départ : Port Ariane. Balade à pied à la recherche d’une pizzeria (c’est une obsession, nous y tenons !) que nous finissons par trouver sur les quais. A l’heure où nous écrivons, il est tard…23heures, il est temps d’aller dormir car, demain, il faut se lever tôt pour la restitution de la péniche et la préparation du retour en Lozère. Le lendemain matin, il faut tout ranger pour 9 heures car l’état des lieux doit être fait. Nous passons par le centre historique de Montpellier où nous rencontrons quelques difficultés dans les bouchons à cause des travaux du tramway, heureusement les résidants sont calmes. Arrivés tranquillement à Millau vers midi, nous nous arrêtons au Mac Donald pour déjeuner, tous semblent apprécier de manger en terrasse. Cela marquera la fin de ce séjour fort agréable. La conclusion reviendra à un des participants du séjour : « C’était un camp comme il faut ! » Cha boufa dins l’auro que boufo Il faut souffler dans le sens du vent Ramer à contre courant n’est pas très productif mais, il est des circonstances où il faut savoir s’opposer au conformisme ambiant et défendre ce que nous dicte notre conscience.


Nouvelle édition de la Rando des Rondins

Nous voilà fin avril et comme chaque année Alphabet Sport et Loisirs organise sa Rando des Rondins autour du village de Chirac. Comblée par les succès précédents la nouvelle équipe partiellement renouvelée a décidé de changer le déroulement de cette 9ème édition, en mettant la randonnée de 7km l’après-midi afin de mieux condenser le tout. Cette année un couscous a été servi comme plat principal pour le repas de midi. Heureusement le beau temps était de la partie mais la chaleur a surpris les 136 participants, le ravitaillement à mi-parcours a redonné le sourire à certains. Le parcours moteur (construit avec du bois) proposé aux résidents était ombragé par de grands pins ce qui a permis d’apporter un peu de fraîcheur. A noter que les Randonneurs de la Fare sont maintenant un des piliers de cette manifestation en accompagnant les 8 groupes de marcheurs. Ils ont contribué à la réussite de la randonnée, un grand merci à eux ! Nul doute que l’année prochaine nous retrouverons les 15 établissements représentés pour la 10ème Rando des Rondins. Bon lièch, bono escudèlo Fou bira la parabèlo Bon lit, bonne table Font fonctionner la rotule Nos ancêtres savaient dire de manière imagée et amusante que la santé est soumise à une bonne hygiène de vie.


La MAS D’Entraygues « site qualifiant »Un établissement ouvert aux stagiaires.

Une prise en charge de qualité des personnes accueillies nécessite du personnel qualifié, formé et expérimenté. En tant que professionnel, nous avons aussi un rôle formateur. Pour cela des centres sont habilités à recevoir et à former les futurs professionnels. Mais dans tout çà, quel rôle peut jouer notre établissement ?

Tout d’abord, la M.A.S d’Entraygues a signé une convention entre les organismes de formation tels que l’IFSI (Institut de Formation en Soins d’Infirmiers) à Mende et l’ETES (Ecole des Travailleurs Educatif et Sociaux) à Marvejols et reste ouverte à d’autres écoles. Notre établissement reçoit des personnes en formation d’infirmier, d’Aide-soignant, d’Aide médico psychologique, de Moniteur éducateur, d’Educateur spécialisé ou encore d’Educateur sportif, pour un stage sur une période donnée.

Chaque « élève » est suivi comme stagiaire par un professionnel dans un cadre bien défini au sein d’une équipe. Certains professionnels ont pour cela, réalisé une formation de tuteur pour un meilleur accompagnement de ces étudiants. Voilà en tout cas une manière valorisante de transmettre notre expérience professionnelle et d’influer avec implication un échange permanent source de richesse pour tout le monde.

Un fais bien liat
Es mitat pourtat


Un fardeau bien lié
Est à moitié porté

Pour être efficace, il faut réunir le plus de conditions favorables, aborder les problèmes avec réflexion et méthode.